Le mot de Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah

Entre 1941 et 1943, plus de 16000 Juifs dont près de 4500 enfants sont arrivés en train dans les gares de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande pour être internés dans les camps du Loiret gérés par l’administration français, sous le contrôle des nazis.

À partir du 14 mai 1941, ces mêmes lieux ont vu transiter pendant des mois les internés, les familles venues les visiter, leurs courriers et les colis arriver ou partir.

Parmi les personnes arrêtées lors de la rafle des 16 et 17 juillet 1942, 7600 d’entre elles sont transférées dans les camps du Loiret. Pour beaucoup, ces victimes sont des femmes et des enfants dont les pères avaient été arrêtés en mai 1941 et qui allaient les précéder dans la déportation et la mort au camp d’Auschwitz- Birkenau. Séparés de leurs parents, laissés dans une grande détresse, plus de 3000 enfants sont ensuite transférés au camp de Drancy pour être également déportés.

Après les gares du Bourget-Drancy et de Bobigny, ce sont de ces quais que le plus grand nombre de déportés juifs ont quitté notre pays, avec la complicité de l’État français. Au cours de l’année 1942, les gares de Pithiviers et de Beaune la Rolande ont été le dernier contact avec le sol de France pour plus de 8100 déportés juifs.

Elles ont été les témoins de cette histoire tragique et des rouages de l’implacable système génocidaire mis en place par le IIIe Reich. 

Grace à un partenariat engagé de longue date avec la SNCF, le rôle des gares de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande dans l’internement et la déportation des Juifs de France est au cœur de cette nouvelle exposition, installée dans l’ancienne gare de voyageurs de Pithiviers.

En restituant l’histoire longue de ces gares, qui avaient participé à l’essor de la région à la fin du XIXe siècle, jusqu’à la fermeture au trafic passagers un siècle plus tard, cette exposition entend aussi montrer l’inscription dans le quotidien de lieux familiers qui basculent dans un crime de masse à une échelle européenne au cours de la Seconde Guerre mondiale. Elle montre aussi le long et difficile travail de la mémoire collective pour restituer pleinement cette histoire, grâce notamment à l’engagement de personnalités telles que Serge Klarsfeld, Henry Bulawko et Hélène Mouchard-Zay, fondatrice du Cercil.

L’exposition conçue avec le scénographe Martin Michel préserve le bâtiment conçu en 1872 et réhabilité par la SNCF. Elle n’entend pas recréer un décor, elle porte l’histoire et la mémoire des lieux en montrant le contexte global dans lequel elles s’inscrivent.

Ce lieu tourné entièrement vers l’éducation se veut complémentaire du Mémorial de la Shoah à Paris, un lieu généraliste sur l’histoire de la Shoah, du Mémorial de Drancy situé face à l’ancien camp d’internement devenu plaque tournante de la déportation des Juifs de France, ainsi que du Cercil à Orléans qui restitue l’histoire des camps de Pithiviers, de Beaune-la-Rolande et de Jargeau.

Tous ces musées et lieux de mémoire portés aujourd’hui par le Mémorial ont pour objectif de permettre à chacun de découvrir ou redécouvrir pleinement cette page de notre histoire commune, d’éveiller les consciences sur les conséquences de l’intolérance, du racisme et de l’antisémitisme ainsi que sur la nécessaire défense des valeurs républicaines sur lesquelles se fondent notre démocratie.

Grace à un partenariat engagé de longue date avec la SNCF, le rôle des gares de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande dans l’internement et la déportation des Juifs de France est au cœur de cette nouvelle exposition, installée dans l’ancienne gare de voyageurs de Pithiviers.

En restituant l’histoire longue de ces gares, qui avaient participé à l’essor de la région à la fin du XIXe siècle, jusqu’à la fermeture au trafic passagers un siècle plus tard, cette exposition entend aussi montrer l’inscription dans le quotidien de lieux familiers qui basculent dans un crime de masse à une échelle européenne au cours de la Seconde Guerre mondiale. Elle montre aussi le long et difficile travail de la mémoire collective pour restituer pleinement cette histoire, grâce notamment à l’engagement de personnalités telles que Serge Klarsfeld, Henry Bulawko et Hélène Mouchard-Zay, fondatrice du Cercil.

L’exposition conçue avec le scénographe Martin Michel préserve le bâtiment conçu en 1872 et réhabilité par la SNCF. Elle n’entend pas recréer un décor, elle porte l’histoire et la mémoire des lieux en montrant le contexte global dans lequel elles s’inscrivent.

Ce lieu tourné entièrement vers l’éducation se veut complémentaire du Mémorial de la Shoah à Paris, un lieu généraliste sur l’histoire de la Shoah, du Mémorial de Drancy situé face à l’ancien camp d’internement devenu plaque tournante de la déportation des Juifs de France, ainsi que du Cercil à Orléans qui restitue l’histoire des camps de Pithiviers, de Beaune-la-Rolande et de Jargeau.

Tous ces musées et lieux de mémoire portés aujourd’hui par le Mémorial ont pour objectif de permettre à chacun de découvrir ou redécouvrir pleinement cette page de notre histoire commune, d’éveiller les consciences sur les conséquences de l’intolérance, du racisme et de l’antisémitisme ainsi que sur la nécessaire défense des valeurs républicaines sur lesquelles se fondent notre démocratie.